Préjudices à la santé et harcèlement en Italie:
L’art. 2087 du code civil italien place à la charge de l’employeur l’obligation de protéger non seulement la personne physique, la personnalité morale du travailleur.
La jurisprudence et la doctrine ont identifié les différents types de préjudices à la santé qui peuvent découler d’une relation de travail (ou chez l’employé faisant l’objet d’harcèlement):
- préjudice biologique: qui consiste en une lésion de l’intégrité physique ou psychique, susceptible d’évaluation par un médecin qui puisse établir l’existence d’une pathologie;
- préjudice moral: qui s’identifie en une souffrance intérieure aiguë et la perturbation de l’état d’âme du travailleur;
- préjudice existentiel: qui est un préjudice causé à l’employé de magnitude telle qu’il modifie ses habitudes de vie et ses relations avec d’autres personnes, de nature à compromettre sa qualité de la vie.
Il est entendu que dans tous les cas, le travailleur aura toujours la possibilité d’obtenir les dommages et intérêts pour des pertes patrimoniales (perte de profits et dommages consécutifs), pourvu que celles-ci soient la conséquence immédiate et directe de l’acte dommageable (art. 1223 cc).
L’harcèlement moral peut être définie comme une attitude de persécution réalisée par une série de violences psychologiques, actes d’intimidation, violence morale, dénigration et abus, persistants au fil du temps, habilement réalisée par un supérieur (appelé le « mobber ») et / ou des collègues, afin d’isoler et d’endommager le travailleur (victime) et, généralement, à l’évincer du travail.